Abdelmadjid TEBBOUNE, un marocain pure souche
Moins d’une semaine après la proclamation des résultats officiels des élections législatives du 4 mai 2017, la présidence a renseigné le nom du nouveau locataire de la Primature, ça sera Abdelmadjid TEBBOUNE. Si cette information a surpris l’Algérie tout entière, le Maroc s’y attendait et s’y impatientait car il va de soi, comme la plupart des membres du gouvernement algérien, Abdelmadjid TEBBOUNE est d’origine marocaine.
TEBBOUNE EST ORIGINAIRE DE FÈS
Si les autres ministres originaires du Maroc n’étaient pas particulièrement typés, le physique de TEBBOUNE est très marqué par les traits du marocain de souche.
Il faut aller au Maroc, à Fès plus précisément, pour se rendre compte combien la ressemblance est frappante avec ses concitoyens portant le même patronyme mais à une lettre près !
Pour les marocains, le nom Tebboune s’écrivant et se prononçant T en arabe
تبون en langage de rue signifie le sexe de la femme. Mais Tebboune avec un T renforcé,
طبون est bel bien un patronyme de toute une tribu maraboutique à Fès au Maroc. Le plus illustre des TEBBOUNE à Fès fut le chef d’une Zaouïa marocaine, le Cheikh Redououne TEBBOUNE.
LE 1ER MINISTRE EST IMPRÉGNÉ DE LA CULTURE DE LA CORRUPTION
Abdelmadjid TEBBOUNE, cité en 2007 dans la scandaleuse affaire Khalifa*, a réussi à faire éluder son implication et à faire fermer les yeux sur les largesses consenties à sa famille et ses proches. L’homme est comme la plupart des membres du clan Bouteflika, il est imprégné de la culture de la corruption. Son fils aîné Salah-Eddine Elias TEBBOUNE, a construit sa fortune grâce à des contrats très juteux dans le domaine des travaux publics et de l’urbanisme.
UN PARCOURS PRESQUE PARFAIT
En 1991, Abdelmadjid sera un éphémère ministre délégué chargé des Collectivités locales sous Chadli Bendjedid. Six mois plus tard, il prendra sa retraite anticipée avant de réapparaitre en 1999 pour occuper le poste de ministre de la Culture et de la Communication pour une durée de 6 mois.
En 2001, il chapeautera le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat dans le gouvernement Benflis. En 2002, il sera nommé représentant personnel d’Abdelaziz Bouteflika dans des missions diplomatiques en Iran et en Syrie.
En 2012, il fera son retour au sein du gouvernement pour reprendre en charge le ministère de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville dans le gouvernement de son ami Sellal avant de succéder à ce dernier le 4 mai dernier.
Ferhat Oulhocine.
*Lire l’article de notre confère le matin DZ sur son implication dans l’affaire Khalifa.
