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alie désormais hors-jeu ?
Pour autant, l'Égypte, même si elle est très embarrassée par la proximité de l'Italie avec la Turquie sur le dossier libyen - "les Égyptiens n'apprécient pas", souligne-t-on à la Tribune -, va confirmer l'achat des deux frégates multimissions (FREMM) à la Marine italienne, via le chantier naval Fincantieri (1,2 milliard d'euros). Ce n'est plus qu'une question de temps. Mais, selon plusieurs sources interrogées, il semblerait que les ventes d'armes auxquelles Rome aspirait en Égypte (Typhoon, avions d'entrainement, patrouilleurs...), ne soient plus qu'un lointain souvenir, ou alors elles sont reportées sine die. D'autant que les Italiens ont promis à l'Égypte des Typhoon armés de missiles air-air Meteor. Ce qui n'est a priori pas possible, la France n'ayant pas obtenu l'autorisation de l'exporter en Égypte. Et Le Caire le sait bien. Ce qui n'empêche pas les Égyptiens de s'en servir pour faire pression sur la France. C'est de bonne guerre.
La Turquie est depuis longtemps un client traditionnel pour l'Italie en général, et Leonardo en particulier. Ainsi, sur la décennie 2000-2009, le groupe italien est arrivé en deuxième position des fournisseurs d'Ankara (2 milliards de dollars) derrière Lockheed Martin. Leonardo s'est imposé sur le programme d'hélicoptères de combat de l'armée de terre et a poursuivi l'équipement des gardes-côtes. Il a été aussi retenu avec l'ATR-72 pour le programme Meltem III de la Marine. Via l'OTAN, il a vendu quatre radars RAT-31 DL (Selex Sistemi Integrati) et enfin au travers de sa filiale locale Selex Communications équipe les trois armées et participe au développement de radios logicielles conduit par Aselsan.
L'industrie d'armement italienne est probablement la principale en Europe à être affectée par la décision du gouvernement de suspendre la relation armement avec la Turquie en raison de ses agissements au large de Chypre. Selon le rapport italien des exportations de 2018, le volume des autorisation d'exportation (AEMG) vers la Turquie s'élevait à 362,3 millions d'euros, soit un bond de 36% par rapport à 2017 (266,1 millions). Ankara était le troisième client le plus important de Rome. De 2014 à 2018, le volume des AEMG a frôlé le milliard (943,1 millions d'euros