عاجل الهند تختار الرفال
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L'Inde sélectionne le Rafale
New Delhi entre en négociations exclusives avec Dassault Aviation, prélude à la signature
d'un contrat définitif évalué à environ 10 milliards d'euros, portant sur la fourniture de 126
avions de chasse à l'armée de l'air indienne.
Le gouvernement indien a indiqué mardi avoir retenu l'offre remise par Dassault Aviation (*) pour équiper en Rafale l'armée de l'air indienne. Le groupe français devance ainsi la seule offre rivale encore en lice, présentée par EADS associé à Finmeccanica et BAE Systems. Jugée moins bonne, celle-ci a été écartée.
Il s'agit d'une étape très importante dans le processus d'attribution du contrat, cinq ans après le lancement de l'appel d'offres pour renouveler une partie de la flotte d'avions de combat indienne. Pendant cette période, New Delhi a éliminé les appareils américains de Boeing et de Lockheed Martin, ainsi que les chasseurs du suédois Saab et du russe MIG.
L'Inde va désormais entrer en négociations exclusives avec la France et les représentants du constructeur aéronautique. Ces discussions peuvent durer plusieurs mois. Il s'agit d'aller dans le plus petit détail afin de transposer en termes contractuels les différents volets de l'offre française. Et d'écrire les milliers de pages qui constitueront le contrat en bonne et due forme.
Tout sera passé en revue, discuté et négocié, de la cadence de livraison en passant par la formation, les aspects techniques et financiers, à l'important transfert de technologie consenti par Dassault Aviation et ses partenaires. Les 18 premiers chasseurs seront produits en France, tandis que les 108 autres exemplaires seront assemblés en Inde. Le gouvernement indien a souhaité que les compensations industrielles représentent 50% de la valeur du contrat. Et qu'elles soient à 100% militaires.
Un client historique
Une fois tous ces aspects totalement calés avec le client, Dassault Aviation pourra alors signer la commande, souvent qualifiée de «contrat du siècle» en matière d'avions de chasse. Elle est évaluée par la presse indienne entre 12 et 15 milliards de dollars, soit entre 9 et 11 milliards d'euros.
La conclusion définitive d'un tel accord serait un grand succès pour la France. Pour le Rafale, d'abord, qui entamerait une carrière à l'international après avoir beaucoup prouvé lors de son engagement en Libye. Mais aussi pour les grands industriels du contrat: Dassault Aviation, le motoriste Safran et l'électronicien de défense Thales associés au sein du «Team Rafale». Et plus largement pour l'industrie française: 500 entreprises et leurs 6000 salariés participent au programme Rafale.
Mardi, les observateurs notaient que l'Inde avait respecté le calendrier des différentes étapes du processus de sélection. À ses frontières, la Chine se réarme et développe ses propres chasseurs ainsi que des appareils en coopération avec le Pakistan. Une activité qui n'est sans doute pas étrangère à la volonté indienne de moderniser sa flotte d'avions de combat afin d'être en capacité de faire face à des menaces potentielles.
L'Inde est en outre un client historique et fidèle de Dassault Aviation. C'est avec New Delhi que le constructeur avait signé en 1953 son tout premier contrat export pour son chasseur Ouragan, que l'Inde commandera à 71 exemplaires. Depuis, le pays, qui achète aussi du matériel russe, a commandé la quasi-totalité de la gamme développée par l'avionneur français, des Mystère IV au Mirage 2000 en passant par les Jaguar, codéveloppés avec BAE Systems. Les pilotes de l'armée de l'air indienne connaissent bien les appareils français, avec lesquels ils ont connu l'épreuve du feu notamment en 1965 lors de la guerre indo-pakistaine ou plus récemment durant le conflit de Kargil qui opposa à nouveau l'Inde au Pakistan en 1999.
Envolée du cours
Les réactions positives se sont multipliées mardi. «Dassault Aviation et ses partenaires remercient les autorités indiennes et le peuple indien de leur donner l'opportunité de poursuivre et de renforcer leur partenariat historique», a déclaré le groupe dans un communiqué. Ajoutant qu'ils «étaient fiers de contribuer à la défense de l'Inde depuis plus d'un demi-siècle».
Interrogé à sa sortie du Sénat, Olivier Dassault, président du conseil de surveillance du Groupe Dassault, a dit «sa très grande joie». «La France se félicite de la décision du gouvernement indien de sélectionner l'avion français pour entrer en négociations exclusives avec Dassault», s'est réjoui l'Élysée.
L'enthousiasme gagnait également la Bourse où le titre Dassault Aviation a pris 20% en cours de séance. Le marché parie sur la signature définitive du contrat dans quelques mois.
http://www.lefigaro.fr/societes/201...1ARTFIG00620-l-inde-selectionne-le-rafale.php